allosaurus (même rue, même cabine)

Trois personnages sans port d’attache se croisent le soir autour d’une cabine téléphonique qui leur sert de refuge. Cet espace magique, désuet et poétique nous donne accès à leur histoire et à leur vie secrète.

La cabine téléphonique est un lieu qui à lui seul raconte déjà l’histoire d’un monde qui va trop vite, où s’arrêter pour parler est devenu obsolète, où être simplement humain, friable, faillible, est devenu superflu. Au gré des coups de fil qu’ils passent, nous découvrons ce qui anime Had, Tadz et Lou et leur soif d’absolu. Se dévoilant dans la solitude de ce confessionnal à ciel ouvert, ils vont pouvoir à leur manière aimer jusqu’à en devenir fous. Si leurs récits bouleversent, c’est que ces personnages singuliers ne sont pas si loin de nous. Leur étrangeté raisonne avec nos questionnements quotidiens, leur marginalité fait miroir à notre banalité, et leur fol espoir d’une fin heureuse interroge nos vies confortables.