les artistes associés
Après quatre années passées en compagnonnage privilégié avec David Rolland Chorégraphies, le Collectif de La Meute et la Cie Tire pas la nappe, une nouvelle compagnie vient partager le projet artistique du Carré. Une compagnie de théâtre en cinq lettres et à deux têtes, installée actuellement en Bourgogne Franche-Comté.
Compagnie f.o.u.i.c
5 lettres et 5 questions
2 têtes et 2 réponses : Jean-Christophe Dollé et Clotilde Morgiève
f.o.u.i.c Kesako ?
Réponse 1 : c’est l’acronyme de Faut Oublier Un Instant Clotilde, autrement dit lâchez-moi la grappe.
Réponse 2 : Clotilde étant la fondatrice de la compagnie et y occupant à peu près tous les postes, comédienne, metteuse en scène, productrice, régisseuse, on trouvait amusant de lui proposer un peu de repos en incitant à l’oublier. Mais c’est aussi une manière un peu absurde de prononcer à l’anglaise le mot Freak, le monstre. La thématique du monstre étant un leitmotiv dans les créations de la compagnie depuis de nombreuses années.
Qu’est-ce qui vous a fait choisir ce métier ?
Réponse 1 : L’argent et les vacances !
Réponse 2 : L’incapacité à en envisager un autre. Ni Clotilde ni moi ne nous sommes jamais posés la question. C’était ça, il n’y a jamais eu de plan B.
Savez-vous situer la Mayenne sur la carte de France ?
Réponse 1 : Parfaitement. La Mayenne « département » est au carrefour des routes reliant Paris à la Bretagne et Caen à Angers et Nantes. La Mayenne « rivière » prend sa source à Lalacelle dans l’Orne mais je ne connais pas encore les 58 communes qu’elle traverse.
Et Château-Gontier est à 2 221km de Reykjavik.
Réponse 2 : Oui… oui, oui… c’est heu… dans le sud… le sud de quoi, c’est là toute la question. On est toujours le sud de quelqu’un.
Pouvez-vous nous dire ce qui représente le mieux Le Carré pour vous ?
Réponse 1 : Un carré de ciel bleu pour respirer, un carré de jardin pour y faire pousser des trucs et l’ensemble des côtelettes d’un agneau.
Réponse 2 : Je vois immédiatement le cloître évidemment, parce qu’il rappelle la forme géométrique. Ça c’est pour l’aspect architectural. Pour ce qui est du théâtre lui-même, je dirais que c’est le dynamisme de son équipe et la permanente recherche de sens. Quand je vois la plaquette de saison et tous ces rendez-vous qui sont proposés en plus des spectacles, je trouve que c’est extrêmement stimulant. On sent la pensée en marche, on sent l’envie de la partager, on sent le désir de rendre les gens concernés par le monde, plus conscients, plus intelligents, plus en paix aussi.
Votre prochaine création s’intitule Happy Apocalypse : Un mot sur l’avenir ?
Réponse 1 : Joie et Angoisse. Le vide n’existe pas, nous ne faisons qu’un.
Réponse 2 : Happy Apocalypse n’est pas une dystopie apocalyptique, le terme happy n’est pas là par hasard. Comme toujours dans nos spectacles il y a le désir de mettre les gens en réflexion, de poser des questions, d’interroger le monde et ses mutations. L’avenir n’est pas irrémédiablement noir pour peu qu’on ait l’envie de lui donner un sens. Cette responsabilité nous incombe à tous, chacun à son échelle. En fait, on a le choix, je crois qu’on a toujours le choix d’opter pour un avenir ou un autre.
Nous, nous parions sur l’intelligence collective.